Présentation

Un pied dans le passé, mais le regard vers l'avenir...

Bienvenue !
Voici un petit blog de chroniques littéraires et cinématographiques.
Des oeuvres anciennes, des oeuvres nouvelles et un peu de moi.
Le mot d'ordre : partager mes passions que sont la littérature et le cinéma mais aussi l'écriture.
J'espère que cela vous plaira alors bonne navigation !

mercredi 28 décembre 2011

Stances (projets fac)

Rêverie, créature bicéphale et pensée du soir.
Choisir la robe rouge ou choisir la robe noire ?
Incarner l’honneur et la puissance.
Incarner l’amour. Incarner tous les sens.
Serai-je capable un jour de régler ma peine ?

On m’offre le bureau de juge, ou la plume pour écrire des intimes scènes.
Le dilemme est là. Et, pour atteindre la cime,
Il me faut abandonner le maillet ou abandonner la mine.
Incroyable destin, tu m’attends au tournant.
Le choix semble impossible, et fait bouillir mes sangs.
La vie est ironique, en cette journée d’automne,
Veux-je le Code ou veux-je le tome ?

Plume, oh, plume ! J’ai avec toi tant rédigé,
Les plaisirs inassouvis des hypothèses articulées
En deux parties et deux sous-parties, sur la première feuille.
Tandis que sur l’autre, pourtant pleine d’écueils,
Mon esprit enflammé se reflète dans mes poèmes,
Mes romans, mes nouvelles. Mais, où la vie donc me mène ?

La rigueur des mots, et des phrases, en articles, classées
Me parait plus claire pour mon âme chargée.
Quand la course est lancée, je vois mon étalon,
Le droit, foncer tout de go, vers le sommet du mont.
Le cœur est ma perte, la raison mon moteur.
Quel plaisir de s’entendre dire : « Votre honneur. »

Ni l’argent, ni le statut ne valent le lyrisme, et la flamme
Des mots d’amour, des ébats, et des élans de l’âme.
Ma plume a faim de synonymes, d’anaphores et de tropes,
Mon cœur et ma main d’asservissement aux plaisirs de Priape.
La femme fatale de mes écrits sera ma véritable voix,
Contre le monde, qui jusque-là, ne m’acceptait pas.

Un portrait chinois (rendu fac)

Regarde ce vase. Qu’il est joli ! Qu’il est coloré ! C’est un vase asiatique, non ?
Un peu de bleu du ciel, un peu de rouge sang et le noir de la mine se mêlent et créent des motifs que tout le monde peut admirer, de près ou de loin.
Regardez-moi ! Regardez ce vase !
Ces courbes délicates vous donneront des frissons. Mais j’espère que le silence froid de ma céramique ne refroidira pas le plus chaud des hommes. Mon polissage est doux au toucher et mes couleurs vives attirent le regard des plus effarouchés.
Mais si tout cela n’était qu’une illusion…
Mon intérieur est vide et terne. Je ne m’emplis que par la main de l’homme, son eau et les tiges de ses roses.
On me racle de l’intérieur. Ces jolies roses que vous aimez tant me rayent et me heurtent. Leurs épines acérées sont autant de poignards contre mes parois étanches mais fines.
Rien n’est tel que vous le voyez. Rien n’est tel que vous le voudriez.
J’aimerais que mon intérieur soit aussi chamarré que mon extérieur, mais mes créateurs en ont voulu autrement. Je suis maintenant condamnée à cette noirceur intérieure. Je ne suis pourtant pas si terne. C’est juste qu’au fil des ans, le blanc s’est fané, comme les fleurs que je contiens et seul l’extérieur semble joli et luisant.
En fait, j’aurais voulu être transparente et de cristal ; fragile mais spectaculaire, précieuse mais limpide.
Un jour, je serais cela, tout cela et plus encore. Peut-être cela me brisera-t-il. Cependant, pendant un instant, j’aurais été brillante, utile et étincelante.
Si j’étais un objet, je serais un vase.