Présentation

Un pied dans le passé, mais le regard vers l'avenir...

Bienvenue !
Voici un petit blog de chroniques littéraires et cinématographiques.
Des oeuvres anciennes, des oeuvres nouvelles et un peu de moi.
Le mot d'ordre : partager mes passions que sont la littérature et le cinéma mais aussi l'écriture.
J'espère que cela vous plaira alors bonne navigation !

mercredi 23 mars 2011

Nouvelle : L'Ange noire

Un mort. Deux morts. Trois morts. Des monceaux de cadavres en putréfaction qui l’entoure. Elle les regarde, immobile, impassible, fixant sans honte ni peur les orbites à présent vides et sans expression. Les hurlements se sont éteints au fond de sa gorge sèche. L’horreur ne la paralyse plus mais elle n’a pas envie de sortir du charnier. D’ailleurs, elle n’en voit ni le commencement ni la fin. Juste des corps entassés. Encore et toujours des corps qui pourrissent à la lumière pâle d’un Soleil en deuil. Presque deux jours qu’elle n’a pas esquissé un mouvement. Statue blême au centre d’un monde en perdition. Elle est attentive pourtant mais aucun bruit ne lui parvient. Elle est seule. Seule avec Eux. Une douce torpeur l’envahit. Est-elle en train de succomber a la Grande Dame elle aussi? Non, elle le saurait. Le mal qui les a tous tués est toujours là, elle le sait car ce Mal, c’est elle. Elle, à peine sortie de l’enfance et déjà des centaines de morts sur les bras. Ces bras couverts d’un sang brun car déjà sec.

Soudain, elle aperçoit une forme au loin. Ombre au milieu des ombres. Elle s’approche rapidement. C’est un être humain. Elle le sent. Elle entend presque son sang bouillonner dans ses veines gonflées. L’Appel du Sang et de la Violence. Elle ne bouge toujours pas. Le soleil semble lui aussi avoir arrêté sa course infernale contre le temps qui passe. L’Homme enjambe un à un les amas d’os et de chair. Elle entend tinter une clochette et pour la première fois, elle bat des paupières. Il n’est pas celui qu’elle croyait. Il n’est pas proie mais prédateur. Elle veut bouger. Elle veut s’enfuir. Mais il est déjà sur elle; paralysée par son venin, elle l’attend .Il l’enlace comme un amant enlace son amante. Il lui murmure des paroles qui la font frémir de peur. Sa Sœur ne devrait pas tarder à arriver. Elle ferme les yeux, impuissante contre son étreinte brûlante et sauveuse de cette race qui a périt dans une douleur incommensurable. Il la serre chaque fois, un peu plus fort et elle sait. Elle sait qu’elle est condamnée. Alors elle s’abandonne dans ses bras et quand il l’embrasse d’un baiser de feu, elle ne dit mot, tentant d’oublier ce qui l’attend. Quand il la lâche, elle se sent vide et brûlante. Elle regarde ses mains qui peu à peu rosissent sous l’afflux d’un sang nouveau. Elle est faible mais il la retient jusqu’à ce qu’elle retrouve son équilibre. L’odeur du charnier dont les effluves lui paraissaient suaves et douces, est à présent, âcre et immonde. Elles lui soulèvent le cœur. Le cœur. Un cœur. Et il bat de plus en plus vite. Des tonnes d’émotions l’accablent. Elle ferme les yeux et quand elle les rouvre, il n’est plus là. Le Rédempteur a fait son ouvrage et a laissé place à sa Sœur. Elle tente de communiquer avec elle mais le dialogue n’est plus possible entre elles; Les Anges Noirs sont télépathes mais pas les Humains et elle ne peut que hurler, hurler, hurler lorsque sa Sœur s’abat sur elle et la broie, excitée par les cris de supplications. Le Soleil lui parait tout à coup plus brillant que jamais puis un voile noir obscurci sa vue et une douleur sans commune mesure l’envahit alors que sa Sœur fait ce pourquoi elles ont été envoyées. Dans ses derniers instants, lorsque sa conscience, nouvellement acquise s’éteint, elle a pitié de tous ces Humains qui, comme elle, ont été enveloppés dans l’Aile destructrice d’un Ange Noir.

Poème de la semaine

Maudit soit le fruit de mes entrailles.

Maudit soit le fruit des tiennes.

Maudite soit notre progéniture céleste.

Une étoile de plus dans la pourriture ambiante.

Un homme en sursis de plus qui se noiera

Dans les miasmes pourpres de ses semblables.


Maudit soit le fruit de tes entrailles.

Maudit soit le fruit des miennes.

Notre marmaille réprouvée nous mènera au déclin

Lascif et inexorable de nos cœurs putrides.

Crachat de vermine invertébrée est sorti

De notre ventre, miséricordieux sous l’épée qui nous guette.


Maudit soit le fruit de nos entrailles.

Des tiennes. Des miennes. Des leurs.

Crime aux yeux des uns, espoir aux yeux des autres.

Crions notre détresse toujours un peu plus fort.

Existence de vie et de mort, expérimentale.

Jaillis de nos entrailles, ils déchirent nos âmes.

mardi 15 mars 2011

Petite note

Bonjour,

Juste un petit mot pour vous remercier de me suivre.
Certains disent que ma poésie est un peu déprimante, j'en conviens ^^
Dès que j'aurais un peu plus de temps, je publierai des nouvelles et des textes plus joyeux, promis.
Cependant, mes influences étant essentiellement prises dans la littérature gothique (pas le mouvement mais le genre littéraire), il est vrai que les thèmes que j'aborde sont rarement enjoués. J'espère quand même que vous avez plaisir à me lire.
Sinon vous pouvez m'indiquer des sujets qui vous plairaient et je me ferai une joie de travailler dessus.
Bientôt la critique de I am Number 4 et un petit commentaire sur la Promenade au Phare de V. Woolf.
Je travaille aussi sur des nouvelles, ou des courts romans que je partagerai avec vous très bientôt.

Au plaisir

Poème de la semaine

Décrépitude naissante d’une

Existence troublée, trouble et

Troublante.


Parcourue de frissons frissonnants,

J’observe avec parcimonie vos silences

Latents.


Déchirement de mon âme inapte

A tout sentiment et a toute raison

Pensante.


Transie, je me heurte avide d’amour

Au mur frigide d’une vie morte et

Incessante.


Paradoxe paradoxal et abyssal

D’un jeu de roulette russe aux appels

Lassants.

lundi 7 mars 2011

Poème de la semaine

Ange miraculeux, retiens moi.

Retiens ma main tremblante

Tremblante de pleurs et de chagrin

Le chagrin qui m’habite.


Ange, mon âme est la tienne,

Tien est mon amour inutile.

Inutilité des larmes amères,

Amères comme l’orange du jardin.


Ange, mon cœur brisé s’obstine,

S’obstine à crier ton nom envolé.

Envoles toi parmi les nuages gracieux,

Gracieux, mon amour, jamais je n’oublierai.