Présentation

Un pied dans le passé, mais le regard vers l'avenir...

Bienvenue !
Voici un petit blog de chroniques littéraires et cinématographiques.
Des oeuvres anciennes, des oeuvres nouvelles et un peu de moi.
Le mot d'ordre : partager mes passions que sont la littérature et le cinéma mais aussi l'écriture.
J'espère que cela vous plaira alors bonne navigation !

mercredi 28 décembre 2011

Stances (projets fac)

Rêverie, créature bicéphale et pensée du soir.
Choisir la robe rouge ou choisir la robe noire ?
Incarner l’honneur et la puissance.
Incarner l’amour. Incarner tous les sens.
Serai-je capable un jour de régler ma peine ?

On m’offre le bureau de juge, ou la plume pour écrire des intimes scènes.
Le dilemme est là. Et, pour atteindre la cime,
Il me faut abandonner le maillet ou abandonner la mine.
Incroyable destin, tu m’attends au tournant.
Le choix semble impossible, et fait bouillir mes sangs.
La vie est ironique, en cette journée d’automne,
Veux-je le Code ou veux-je le tome ?

Plume, oh, plume ! J’ai avec toi tant rédigé,
Les plaisirs inassouvis des hypothèses articulées
En deux parties et deux sous-parties, sur la première feuille.
Tandis que sur l’autre, pourtant pleine d’écueils,
Mon esprit enflammé se reflète dans mes poèmes,
Mes romans, mes nouvelles. Mais, où la vie donc me mène ?

La rigueur des mots, et des phrases, en articles, classées
Me parait plus claire pour mon âme chargée.
Quand la course est lancée, je vois mon étalon,
Le droit, foncer tout de go, vers le sommet du mont.
Le cœur est ma perte, la raison mon moteur.
Quel plaisir de s’entendre dire : « Votre honneur. »

Ni l’argent, ni le statut ne valent le lyrisme, et la flamme
Des mots d’amour, des ébats, et des élans de l’âme.
Ma plume a faim de synonymes, d’anaphores et de tropes,
Mon cœur et ma main d’asservissement aux plaisirs de Priape.
La femme fatale de mes écrits sera ma véritable voix,
Contre le monde, qui jusque-là, ne m’acceptait pas.

Un portrait chinois (rendu fac)

Regarde ce vase. Qu’il est joli ! Qu’il est coloré ! C’est un vase asiatique, non ?
Un peu de bleu du ciel, un peu de rouge sang et le noir de la mine se mêlent et créent des motifs que tout le monde peut admirer, de près ou de loin.
Regardez-moi ! Regardez ce vase !
Ces courbes délicates vous donneront des frissons. Mais j’espère que le silence froid de ma céramique ne refroidira pas le plus chaud des hommes. Mon polissage est doux au toucher et mes couleurs vives attirent le regard des plus effarouchés.
Mais si tout cela n’était qu’une illusion…
Mon intérieur est vide et terne. Je ne m’emplis que par la main de l’homme, son eau et les tiges de ses roses.
On me racle de l’intérieur. Ces jolies roses que vous aimez tant me rayent et me heurtent. Leurs épines acérées sont autant de poignards contre mes parois étanches mais fines.
Rien n’est tel que vous le voyez. Rien n’est tel que vous le voudriez.
J’aimerais que mon intérieur soit aussi chamarré que mon extérieur, mais mes créateurs en ont voulu autrement. Je suis maintenant condamnée à cette noirceur intérieure. Je ne suis pourtant pas si terne. C’est juste qu’au fil des ans, le blanc s’est fané, comme les fleurs que je contiens et seul l’extérieur semble joli et luisant.
En fait, j’aurais voulu être transparente et de cristal ; fragile mais spectaculaire, précieuse mais limpide.
Un jour, je serais cela, tout cela et plus encore. Peut-être cela me brisera-t-il. Cependant, pendant un instant, j’aurais été brillante, utile et étincelante.
Si j’étais un objet, je serais un vase. 

dimanche 18 septembre 2011

News

Ça fait un petit moment que je n'ai pas posté ici.

J'ai fait une petite pause pendant le mois de septembre pour me consacrer à ma vie professionnelle "alimentaire".
Cependant, me revoilà, pleine d'idées et d'attentes ^^
Nouveau cursus (Bacc écriture de scénario et création littéraire), nouveau job (tutrice) et nouveaux horizons (journalisme).
Je n'avais pas trop exploré la branche "presse", mais écrire ce blog m'a donné envie d'aller plus loin. Après quelques démarches et un temps de réflexion, je chronique enfin dans des webzines. La prochaine étape sera peut-être les mag' papier, qui sait ?

Sinon, mes projets d'école me prennent du temps mais me permettent aussi d'aller au-delà de ma zone de confort. Deux projets : un roman et un scénario. Un peu comme dans mes projets perso et peut-être que ce que je fais à l'école rejoindra le reste.

Voili, voilo pour les news.

À bientôt pour de nouveaux textes

mardi 23 août 2011

Poème de la semaine


D’un amour infini, abîme insondable,
Mon regard hagard sillonne le paysage.

Damned ! Que la vie semble belle
Lorsque le rouge emplit mes paupières lourdes.

J’entends le tic-tac de la trotteuse trotter
Tic, tac, tic, tac. La vie s’en va comme elle vient.

J’erre de veines en veines cherchant la palpitante
Celle qui jure par ses pulsations la vitalité maudite.

J’enrage que la mort se moque, rieuse. Vaines
Tentatives infructueuses d’un bonheur sans nom.

Je me tais. Je ferme mes yeux clos. Et j’écoute.
Chaque parcelle qui m’entoure crie famine et expire.

mardi 9 août 2011

Critique de X-men : First class


X-men : First class

Matthew Vaughn

Genre : action

Résumé

1962. Charles est un jeune homme plein d’ambitions et génie de son époque. Il obtient son doctorat et se sert de ses capacités pour draguer les jeunes anglaises, son l’œil jaloux de sa sœur, Raven. Erik, jeune juif rescapé des camps de concentration, lui, est plein de rage et rêve de vengeance contre l’homme qui a tué sa mère le docteur Schmidt.
Le destin les rapproche et ils deviennent amis. L’ennemi est commun, toutefois les moyens pour arriver à le vaincre divergent. Et si Erik passe pour un agneau, le loup n’est pas loin et Charles le découvrira bien vite.

Le réalisateur

Né en 1971, Matthew Vaughn étudie en Angleterre, avant de s’envoler pour les États-Unis. Ses déboires cinématographiques le font cependant revenir dans son pays d’origine.
Arnaques, crimes et botaniques est son premier succès et il remporte de nombreux prix, en plus de gagner le cœur du public.
Il continue les films en partenariat avec Guy Ritchie, jusqu’à À la dérive en 2002, le pire échec de sa carrière. Quand il réalise Stardust en 2007 le succès n’est pas non plus au rendez-vous.
Cependant, il se rattrape avec l’adaptation d’un comic, Kick-Ass, en 2010, enchainant ensuite avec X-men : First class.

À propos

Après le succès de Kick-Ass, mais avec ses mauvaises réalisations récurrentes, Matthew Vaughn était attendu au tournant. Mais s’il ne s’en sortira peut-être pas avec un Oscar, X-men : First class tient la route et demeure plaisant à regarder.
Erik, Charles, Hank et Raven sont intéressants à observer, dans l’évolution de leur personnalité et leur acceptation de leur différence. Certains deviennent plus matures et apprennent à vivre avec leur mutation, d’autres ont du mal à l’accepter ou veulent devenir l’unique espèce sur Terre.
La guerre mondiale est évitée mais la guerre civile commence.
Ce film montre comment l’amitié peut aveugler et comment la différence est tolérée, même par ceux qui sont sensés nous aimer au-delà de tout préjugé.
Leçon de vie, leçon de guerre. Tout se termine mais n’est que le commencement d’une lutte plus profonde contre d’autres mais aussi contre soi-même.
Au final, l’intérêt se porte plus sur les relations entre les personnages que sur l’histoire en elle-même. Troisième guerre mondiale ou pas ? Peu importe, ce qui tient en haleine, ce sont les liens entre Charles, Erik et Raven, le dilemme de Hank et le rejet des mutants par les humains.
L’humour est présent et ponctue savamment les dialogues. Le clin d’œil aux précédents films, que je vous laisse découvrir, est savoureux et reste un des moments clés du film.
Un bon divertissement au final, même si les puristes pourront lui trouver quelques défauts. Mais, en général, on passe un agréable moment, que ce soit seul ou accompagné.

jeudi 4 août 2011

Poème de la semaine

Brusque retour des choses
Elan brutal vers l’infini
Les sons percutent chaque tympan
La vie est bien à l’ombre de
La Mort.

Cris d’agonie, de rage et de peine
Silence entaché de discorde
Les miasmes bruyants fusent
A travers l’épaisse couche
D’hypocrisie.

Petit tyran deviendra grand
En chaque enfant sommeille
Un monstre. En chaque adulte
Un ange. Distinction effectuée à
La fin.

samedi 23 juillet 2011

Poème de la semaine

Les ailes de l’Ange t’effleurent
Légères et translucides. Pures.
Essuie les larmes de sang qui
Ont coulé de ses yeux naïfs.

Rouge. Blanc. Noir. Trois couleurs.
Trois teintes qui se mêlent les unes
Aux autres avec délicatesse.
Fusion d’âmes. Fusion de corps.

Fixe ton regard malhabile.
Fixe tes pensées sur les battements
Incessants de tes veines. Dors.
Et soudain l’horloge s’arrête. Stop.

lundi 18 juillet 2011

Critique de Green Lantern

Green Lantern

Martin Campbell

Genre : fantasy, action

Résumé

Parallax menace l’équilibre intergalactique mais les Green lantern, une confrérie de guerriers sont là pour le combattre. Cependant quand un des plus puissants meurt, et que la bague qu’il porte choisit en remplacement l’humain Hal Jordan, un pilote de ligne inconséquent, les guerriers tremblent. En effet, les humains ne sont pas considérés comme dignes de porter l’anneau, leur esprit étant jugé trop faible.
Mais quand la Terre est menacée par le monstre, Hal se doit de faire quelque chose et de maîtriser l’anneau mais aussi son propre esprit.

Le réalisateur

Réalisateur Néo-zélandais né en 1944, Martin Campbell s’installe dans sa vingtaine en Grande-Bretagne. Il fait ses premières armes dans l’industrie du cinéma érotique, pour enfin rencontrer son public avec la réalisation télévisuelle (Edge of Darkness, entre autre).
C’est cependant avec GoldenEye et Le masque de Zorro et sa suite que sa notoriété grimpera.
En 2005, il réalise Casino Royale et s’essaie en 2011 aux films de super-héros avec Green Lantern.

À propos

Un gros potentiel mais au final une déception assez grande.

Les scènes époustouflantes dans l’espace, vues en 3D, ne parviennent cependant pas à compenser la platitude des dialogues et l’inexistence du jeu d’acteur.

En même temps, vu les acteurs qui ont montré un intérêt pour jouer le rôle principal, c’est un moindre mal. Ni Justin Timberlake, ni Chris Pine n’aurait pu faire mieux.

Le réalisateur s’est servi des poncifs habituels des comics books sans apporter sa patte et c’est ça qui pèche. Car si on ne peut refaire la trame de ce type de films, il peut être intéressant d’y apporter une touche originale comme ont su le faire des films comme Iron man, Batman ou X-men. C’est sûr que rendre classe un homme moulé dans une combi vert fluo est une lourde tâche mais l’humour aurait pu être une bonne alternative, ce qui n’a pas été exploité.

Les effets spéciaux restent tout de même de qualité mais rater ça avec un tel budget, cela aurait été un véritable crime.

La psychologie des personnages aurait dû, elle aussi, être beaucoup plus approfondie car c’est apparemment là-dessus que comptait le réalisateur. Ryan Reynolds ne relève absolument pas le défi et reste mièvre et prétentieux. Buried lui avait pourtant plutôt bien réussi, mais geindre et s’énerver pendant 1h35 dans une boîte semble plus simple pour lui que de jouer un personnage aussi charismatique que fragile.

Les personnages secondaires ne l’aident pas vraiment non plus et c’est péniblement qu’on arrive à la scène finale plus parodique que sérieusement saisissante. Était-ce voulu ? J’aimerais le croire.

Le filon super-héros semble peu à peu se déliter et ne laisser que de la poussière irritante pour les yeux et qui remplace vicieusement la monnaie dans notre poche.

La fin laisse cependant de l’espoir pour le second, qu’on espère beaucoup plus riche à tous les niveaux.

samedi 16 juillet 2011

Poème de la semaine

Paradoxe d’une flamme éternelle.
La vie, la mort,
L’amour, la haine.
Sentiments mêlés
D’un abîme infini,
Insondable.

Voyons ensemble
Les vagues, pales
Reflets de notre âme,
Râlent.

Sac et ressac
D’une eau si pure.
Horloges, vagues.
Compte et décompte
D’un temps qui
N’existe plus.
Fin.

vendredi 15 juillet 2011

Critique de Let me in

Let me in

Matt Reeves

Genre : horreur

Résumé 

Owen, jeune garçon timide et timoré, vit seul avec sa mère. Harcelé par des camarades de classe, il trouve son réconfort dans les bonbons et son télescope. Un jour, une nouvelle voisine s’installe dans sa résidence. Elle s’appelle Abby. Très vite, un très fort lien d’amitié les lient, mais Abby n’est pas une petite fille de 12 ans comme les autres et Owen va devoir choisir entre l’acceptation ou le rejet du monstre de la porte d’à-côté…

Le réalisateur 

Créateur de la série vite oubliée mais pas moins intéressante Félicity, Matt Reeves se fait remarquer en 2008 avec Cloverfield, film à sensation, mais néanmoins pas sensationnel. Il réalise en 2010 Let me in, adaptation du livre du même nom de John Ajvide Lindqvist.

À propos 

Matt Reeves s’était fait remarqué avec Cloverfield, encensé par la critique. Personnellement, je m’étais ennuyée à cent sous de l’heure et au final, après à peine six mois, je ne m’en souviens presque pas. L’attente n’était donc pas là.
Comme je l’ai déjà dit, j’aime les histoires de vampires mais très déçue par l’actuelle mixture vampirique qu’on nous sort, avec louches de bons sentiments cucu et de scénarios aux ras des pâquerettes, j’étais assez blasée.
Mais si l’histoire en elle-même n’est pas des plus recherchée, la réalisation est bel et bien là. Chapeau, M. Reeves et désolée d’avoir douté de vous.
Alors oui, c’est plein de bons sentiments mais ce n’est pas un problème ici. L’amitié entre ces deux enfants est pure et traitée avec maturité. Cela montre que cet amour peut transcender les préjugés et les a priori.
Film sur le passage de l’enfance à l’adolescence, sur la tolérance et le désir de «rentrer dans le moule», Let me in séduit par la justesse et la subtilité de l’interprétation. L’atmosphère qui se dégage montre à quel point ces deux pré-adolescents sont entourés de noirceur et de brouillard.
Chacun, pour ses propres raisons, ne sort que la nuit et rêve de se révéler au monde qui les rejette pour être différents.
Ensemble trouveront-ils la paix ? Seront-ils plus forts que ce qu’ils croient eux-mêmes ou se résigneront-ils à se soumettre à ceux qui les entourent ?
À vous de le découvrir…
À courir voir si l’on aime les films de vampires et surtout les histoires sur les relations humaines, si je puis dire.

jeudi 7 juillet 2011

Poème de la semaine

Ombrageux silences d’une chambre sans âme.
Eclectisme fade et sans vie du salon brillant.

Elles contemplent de leurs yeux globuleux de bourgeoises stupides
Les mouvements incessants des danseurs languis.

La vie est à son comble, la mort à son paroxysme
Le paradoxe de ces vies inutiles engloutit les battements
D’un cœur enserré dans un tombeau de glace.

Respirations saccadées, pouls langoureux.
Ils s’appellent, muets et sans un mot, ne répondent jamais
Aux appels incessants de leurs cœurs avides.

samedi 25 juin 2011

Poème de la semaine

Toutes ces nuits, tous ces cris
Tous mes rêves qui s’enfuient
Le train passe et c’est la fin
Fin d’une destinée mais tendre la main.

Mes cauchemars me poursuivent
Contemples moi distendue sur la rive
En face, accablée, aphasique
J’attendais un signe, mélancolique

Que la vie est faite d’imprévus
Mais pourquoi est-il revenu ?
D’entre les morts qui l’avaient admis
Et qui me permettaient de poursuivre ma vie.

Rêves d’une aube nouvelle
Pleine d’accords de violoncelle
Ode qui déclare notre amour
Malgré mon être qui s’est fait sourd.

Je ne puis pourtant effacer
Je ne puis pourtant exprimer
Ni par les larmes ni pas les coups
Ni par la lame ni par les clous

Celui qui a été crucifié
Celui qui a été enterré
Puis ressuscité et enfin acclamé
Celui qu’il aimait et que j’ai détesté

Je ne veux pas de miséricorde
Ni même que l’on m’accorde
Une nouvelle chance, un nouveau départ.
Je fixe du haut de mon phare

Les sommets que j’ai gravis
Grâce a ce que tu m’as appris
La haine, la douleur et la violence,
Remplacées par l’amour et l’espérance

Je ne veux plus, je ne peux plus
Connaître ses sentiments, j’ai su
Mais tout ça est derrière, loin
Et ton regard me montre le chemin.

Main tendue, sourire aux lèvres
Que cela deviendrait presque mièvre
Aux yeux de celui qui ignore
Le chemin de Croix d’où je sors

Celui qui se moque, le railleur
Qu’il profite de ce ton moqueur
Car la vie lui apprendra, que le sentier
Escarpé, semé de pierres acérées

Le blessera, le condamnera, assurément
Aux tourments d’une âme cruellement
Torturée, et à cet instant, ses paupières se lèveront
Et poing tendu, les pluies de la conscience l’apaiseront

Connais-toi toi-même dis le philosophe.
Ce soir même inconnu, polymorphe
Je m’apprivoiserai comme tu m’as apprivoisée
Et j’apprendrai enfin à tes cotés

Le regard de mon âme, oh âme sœur
Permet moi de voir le fond de ton cœur
Chaque nuit, chaque jour, chaque instant
Rassérénée  par les mots de mon amant

L’oubli n’est pas la mais il est proche
Les souvenirs pourtant gravés dans la roche
S’évanouiront, effacés par la mousson de tes sentiments
Si purs, si vrais, me permettant de vivre infiniment…

--
à toi mon amour...

vendredi 10 juin 2011

Poème de la semaine

Marche avec conviction sur le sable de ta vie.

Monte petit à petit un château fort.

Grain par grain, tu créeras l’avenir, le tien.

L’avenir de cette vie que tu crois dérisoire.

Ne pleure pas quand une vague déferlante

Et cruelle détruira ton œuvre d’une vie.

Ne sois pas déçu. Ne fais pas couler

Des larmes de sel sur tes joues colorées

Par le froid qui transperce ta peau diaphane.

Agenouille-toi de nouveau sur cette plage silencieuse.

Cris ta rage et ta peur, ton amour et ta haine

À la face de cette mer qui sac et ressac.

Et de tes mains tremblantes et malhabiles,

Recommence. Poignée après poignée. Jour après jour.

Mois après mois. Année après année. Une vie.

Et quand le soleil se couchera pour de bon,

À l’horizon de ton âme, mon Amour, mon Ange,

Souris. Remercie. Réchauffes toi et prie.

Prie les rayons rougeoyant qui caressent

L’épiderme hérissé de ton corps fripé par l’eau.

Allonge-toi doucement. Respire l’air embaumé de sel et

De sable blancs comme la toute première neige.

Fixe le ciel de tes yeux clos et rougis de pleurs.

Une fin. Un début. Un château.

Rien ne finit. Tout commence. L’oubli n’existe pas.


--

Note : Un poème pour une personne très spéciale pour moi, écris lors d'un événement tragique. Aujourd'hui est comme tous les jours un jour spécial car je pense à elle. Ma grand-mère. Je ne parle pas de moi ici, mais c'est le jour de ce poème et je ne pouvais le partager sans partager avec vous une pensée pour mon Ange qui me manque tant. Merci ^^


mardi 7 juin 2011

Critique de Pirates des Caraïbes 4

Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence

Rob Marshall

Genre : Action

Résumé

Jack Sparrow, toujours à la recherche du Pearl, retrouve soudainement une femme qu’il a connu il y a bien longtemps, Angelica. Ensemble, et à bord du Queen Anne’s Revenge, bateau du terrible Barbe-Noire, ils se lancent à la recherche de la fontaine de jouvence. Amour, trahison, piraterie, sirènes maléfiques et destin funeste se mêlent et rythment le film du début à la fin.

Trouveront-ils la fontaine ? Que peut-elle leur apporter ? Que sont-ils prêts à faire pour y arriver ?

Le réalisateur

Tout d’abord attiré par les comédies musicales et chorégraphe à Broadway, il fait ses débuts de cinéaste avec Chicago. Consacré par la critique, il continue d’éblouir avec l’adaptation du livre d’Arthur Golden Mémoires d’une geisha, qui rencontre elle aussi son public. Nine (critique à suivre) lui permet de conjuguer ses talents de chorégraphe et de réalisateur en 2008.

En 2011, il se voit remettre la direction du quatrième volet de Pirates des Caraïbes.

À propos de

Un, c’est bien. Deux, c’est marrant. Trois, ça devient redondant. Quatre, c’est soit le renouveau soit le début de la fin. Je crois que nous sommes dans la seconde catégorie.

L’histoire est plate et les acteurs, à part les anciens, ne sont pas convaincants. Pénélope Cruz, pourtant bonne actrice, peine à maintenir ce rôle de femme fatale pirate. Elle tente, et s’accroche avec ardeur mais au final, on n’y croit pas. Si Johnny Depp et Geoffrey Rush nous amusent toujours autant dans leur personnage, la lutte intestine qui les oppose depuis le premier opus commence à lasser.

On rit (un peu), on peut même se laisser entrainer par le rythme (en y mettant du sien), on aime les décors (au fond toujours un peu les mêmes) mais si l’on survit aux premières 40 minutes, on passe un agréable moment.

Ceux qui n’ont jamais vu les précédents y verront un bon divertissement, avec de bonnes mécaniques, des effets visuels intéressants et une dynamique joviale et attrayante. Par contre, pour les habitués, si l’on enlève la platitude du scénario, l’essoufflement du jeu des personnages et les reprises pour la énième fois des mêmes boutades et types de scènes, on peut être très déçu. Mais si l’on est bon public (ce qui n’est aucunement péjoratif), on peut être séduit et apprécier ce moment passé dans la salle obscure.

Cependant, si attendre la sortie DVD est une option, le voir sur grand écran est quand même à prendre en compte. Je ne l’ai pas vu en 3D mais les passages en mer en auraient peut-être été plus impressionnants et vivants.

Le voir est amusant, mais le rater n’est pas une perte immense pour sa culture ciné. Autant voir, ou revoir, le premier beaucoup plus divertissant et original.

samedi 4 juin 2011

Poème de la semaine

Malaise d’une vie impétueuse

Tumulte d’une mort sans larme

Innocence de l’enfant hagard

La voix s’éteint au fond de la trachée


Rythme entêtant d’un manège joyeux

Tourne et retourne et retourne

Virevolte sans répit aucun

Le malaise s’empare de ton cœur meurtri


Joie indicible d’une vie sans soleil

Rayons pâles d’une lune mourante

Contemplation paupières closes

La voûte m’étouffe et m’agonise.


Enfin…

samedi 28 mai 2011

Poème de la semaine

Torrent de mots. Bile de phrases.

Crève de ne pouvoir exprimer. S’exprimer.

Murs infranchissables de sentiments brouillons.

Souffrance indéniable des lettres oppressées.


L’arc-en-ciel de ta vie pare ton être éteint

De mille couleurs. Flammes chatoyantes.

Muette, j’observe ton amour qui rayonne

Ma vie, mon âme, j’abandonne ma misère.


Entière, je n’appartiens qu’à moi seule.

Parcellaire, je n’existe qu’à travers ton obscurité.

En chaque rêve, je m’éveille pourpre et cendre.

vendredi 20 mai 2011

Poème de la semaine

Vie sans âme et sans miséricorde,

J’applique ma paume sèche sur

Ton pouls immobile et silencieux.


Etre de cher et de sang prend garde !

Salvatrice, l’amie t’attend

Au carrefour des âmes bénies.


Paisible nuit brillante d’étoiles

Le ciel happe ton ultime respiration

Et forme une lumière de plus

Sur la voûte scintillante de la mort.


Le tic tac de l’horloge ne résonne plus

Mystère abyssal d’un regard fixe

Hurlement muet qui se répercute

Sur les murs capitonnés de ta non-vie.

vendredi 13 mai 2011

Critique de Eat, pray, love

Eat, pray, love

Ryan Murphy

Genre : Drame

Résumé

Après une période des plus difficiles, Liz Gilbert, jeune femme active décide de tout abandonner pour un an. Commence alors un parcours initiatique autour du monde, afin de réapprendre à vivre avec son corps, son esprit et son cœur. L’Italie, l’Inde et enfin, Bali lui permettront de se retrouver et d’être en harmonie avec elle-même, mais pas sans quelques heurts

Le réalisateur

Né en 1966, il est l’heureux créateur de la série Nip/Tuck et co-fondateur du feuilleton Glee. Multi-facettes, il a réalisé Mange, prie, aime en 2010.

A propos de

Julia Roberts est une des rares actrices à être capable de soutenir un film à elle-seule. On l’a connue pour ses rôles aux côtés d’autres acteurs intéressants, mais comme Tom Hanks, elle peut être l’unique rôle principal et passionner le public par son jeu.

Sa force est d’être capable de s’adapter au personnage qu’elle incarne et de le rendre juste. Et c’est cette justesse qui fait la force de ce long métrage. L’histoire n’est pas des plus passionnantes et le film est relativement long (2h20), mais on se laisse embarquer et les minutes filent à une vitesse incroyable jusqu’au générique de fin. On a envie de suivre ses aventures, même si on sait que tout finira bien.

N’ayant pas lu le livre, je ne peux faire une comparaison. Mais, quand je l’aurai parcouru je le ferai.

La faiblesse du film est son cadrage car si le film est centré sur Liz, il aurait été agréable d’avoir un point de vue interne et montrer plus de paysages en plan d’ensemble, ou en travelling. Ce qui manque ce sont les finitions, le polish qui l’auraient rendu exceptionnel. Toutefois, c’est agréable tant au niveau visuel que technique.

Autre point négatif : la progression. On ne la ressent pas assez, surtout au début. Oui elle se jette sur des plats de pâtes mais où est le moment où elle doute et qui l’empêche d’avancer ? Car étant une femme, même si elle souhaite profiter de la vie, le poids peut être problématique. Et à part lorsqu’Andrea, son acolyte en Italie dit qu’elle ne rentre plus dans ses jeans, rien n’est soulevé de ce côté-là. Puis admettons qu’elle n’ait pas de problème à prendre du poids, crions : « Tant mieux ! » car y’en a marre des films où la fille filiforme se plaint de ses bourrelets. Mais (et même MAIS) il me semble qu’il y a une incohérence. Ben oui, moi, je les cherche toujours les fameux kilos pris à cause des pâtes, de la pizza et de la mozzarella. Elles se contorsionnent pour rentrer dans un pantalon taille… 2. Oh mon Dieu ! Et là je tire la sonnette d’alarme car prendre du poids en mangeant autant ce n’est pas passer de la taille 0 à la taille 2. Et ça, ça me titille car une fois de plus, on semble lancer le message que c’est bien de se faire plaisir et que c’est pas grave de prendre un peu de hanches, mais en même temps, en mettant une limite «hollywoodienne». Voir une véritable transformation physique aurait été appréciée.

Cependant, à part ces éléments, ce film reste un bon divertissement pour une après-midi tranquille ou pour une soirée entre copines.

Poème de la semaine

Sinistre pendule au tic-tac incessant

Glane minute après minute les battements

De ton cœur fatigué.


Silence inabouti de ton souffle chaud.

Je frissonne à l’approche de ta peau moite et

De ton cœur asséché.


Brûlure de ton regard cruel

L’attente inexorable me coupe tout exil

A mon cœur attendri.

vendredi 6 mai 2011

Poème de la semaine

Silences pesants des pleurs aigus

Des êtres émaciés et larmoyants

Qui te contemplent l’ultime minute.


Le givre de tes doigts fins

Enserre d’une poigne glacée

Mon âme meurtrie et fanée.


Contraste d’un feu irradiant

Ton esprit torturé mais serein

Et de membres raidis et paralysés

Par le froid cadavérique qui empale,

Ton cœur de pics et de pieux acérés

Ton sourire étrange immole


Les espoirs présomptueux des misérables

Spectateurs qui assistent déconfits

A une fin qu’ils ne peuvent comprendre.

Critique de Sucker Punch

Sucker Punch

Zack Snyder

Genre : Thriller d’action

Résumé

BabyDoll, jeune fille martyrisée par son beau-père, est enfermée dans un asile psychiatrique pour femmes. Les maîtres des lieux Blue et Mme Gorski font de ces jeunes filles de véritables poupées de chiffon. Aidée de Blondie, Amber, Sweet Pea et Rocket, BabyDoll va tenter de les faire sortir de cet enfer.

Le réalisateur

Après de premières expériences en publicité et quelques distinctions reçues, Zack Snyder se lance dans le cinéma en 2003 avec L’Armée des morts. 300 voit le jour trois ans plus tard. En 2009, il se lance le défi d’adapter le roman graphique Watchmen, et c’est un succès.

Sucker Punch est son premier long-métrage non tiré d’une autre œuvre.

A propos de

Que dire ? Que dire ?

J’avoue que lorsque j’ai vu la bande-annonce je me suis dit que c’était joli mais que voir des filles en petite tenue se battre contre des gros monstres ne m’attirait vraiment pas. Puis à force de revoir la BA, et par une après-midi ciné, j’y suis allée.

Je pense qu’il y a encore la marque de mon corps sur le siège tellement j’ai été scotchée.

Je n’avais aucune attente en y allant et en sortant, il est monté dans mon Top 5 de films de la décennie. Je ne m’emballe que rarement pour des films contemporains, je ne suis pas vraiment fan de Snyder non plus, mais là…

Déjà, avec Where is my mind et Sweet dreams revisités dans la BO, il partait avec des points d’avance. Une ambiance rétro, un peu baroque, gothique et cabaret, avec une touche japonisante.

Alors passons, le côté mini des tenues de ces demoiselles, qui au fond si l’on regarde plus loin que le côté « sexy bitch », on se rend compte que ça rajoute à l’horreur de la situation. L’univers fantasmagorique de BabyDoll d’inspiration assez manga et jeux vidéo n’en est pas moins aride et bourré de sens cachés. Meurtres, viols, brimades, abus, rien n’est laissé de côté et les sous-entendus sont parfois plus dérangeants et malsains que la réalité crue.

Côté technique, c’est juste impeccable. Les décors sont époustouflants, bien travaillés et originaux. L’imaginaire de l’héroïne est très bien représenté et montre à quel point l’esprit humain est capable de s’évader pour combattre l’horreur de la vie.

La bande-son, elle aussi, est remarquable par son « à-propos » et son style. Beaucoup de rock, des ballades, un très bon accord image-son. Les bruitages ne prennent pas toute la place et permettent aux dialogues et aux musiques de s’épanouir.

Rien n’est laissé au hasard et tout à un sens. La fin est un coup final porté au cœur et laisse pantois.

En conclusion, un film à voir, sur grand écran de préférence. Et s’il vous prend l’envie de voir un film d’action bête et méchant, allez voir autre chose, ce n’est pas ce que vous recherchez.

vendredi 29 avril 2011

Poème de la semaine

Ivre de rage et de vie

Fixe tes yeux clos

L’empire que tu gouvernes

Fidèle suivante, je m’incline

Devant tant de grâce et

D’amour.


Empalée sur le front

De nos vies minables

Je vomis la bile immonde

D’une existence exempte

De bonheur, de paix et

D’amour.

Critique de Insidious

Insidious

James Wan

Résumé

Deux parents. Trois enfants. Une nouvelle maison. Tout semble sourire à cette famille. Mais soudain, un terrible évènement se produit : un de leurs fils tombe dans le coma, sans aucune raison apparente. Suite à cela des phénomènes étranges surviennent et la terreur s’installe peu à peu.

Le réalisateur

James Wan est un réalisateur australien, né en Malaisie ; il connu essentiellement pour le film Saw, premier du nom en 2004. Il est influencé par le cinéma de genre des années 70. Insidious est son cinquième long métrage.

A propos de

Petit budget (1,5 M de dollars) à la base, ce film a déjà totalisé plus de 48 M de recettes. Ce film prouve qu’il ne suffit pas de dépenser des milles et des cents pour faire un bon film

L’ambiance est impeccable, jouant savamment avec nos nerfs. Ne nous montrant que ce qu’il faut pour nous installer dans une atmosphère de terreur. L’obscurité nous enveloppe, les bruits font joujou avec notre imagination.

Quelques facilités scénaristiques cependant, mais cela ne nuit pas vraiment au déroulement de l’histoire. Les touches d’humour et les références à des films d’horreur cultes nous détendent juste assez pour que les surprises et les climax soient encore plus efficaces.

C’est donc un très bon divertissement, qui rappelle un peu les films d’épouvante espagnols tels que Rec ou Tesis au niveau du cadrage, des jeux de style (humour alternant avec frisson) et de la bande-son. Les maladresses sont vite oubliées et on y retrouve de très bons éléments du genre. Ce n’est pas de la qualité d’un Ring ou d’un Tale of two sisters mais on sursaute quand même, en ressentant un sentiment de malaise croissant.

Les acteurs sont convaincants, et même si l’on a tendance à se douter de la fin, on a passé un bon moment. Certains diront qu’il se sert de poncifs éculés mais le côté rétro, un peu kitch fait son charme. On apprécie les portes qui grincent et qui se claquent, le tic-tac des horloges et les murmures dans le grenier. Ce n’est pas un renouvellement du genre tel que Saw a pu l’être, mais parfois les meilleures recettes sont celles que l’on connait. Il vaut parfois mieux ne pas sortir des sentiers battus et lécher la forme, plutôt que de vouloir à tout prix être innovant et au final, n’être que médiocre ou au mieux, ridicule.

Alors si vous voulez avoir une petite insomnie ou juste faire en sorte que la personne à côté de vous se cache les yeux sur votre épaule, Insidious est le film à voir.

vendredi 22 avril 2011

Poème de la semaine

Ame misérable d’une existence sans joie

Silence éthéré d’un corps inhumain.


Cri immobile d’une gorge sans fond

Abîme d’un être effacé et translucide.


Mes gestes désarticules signalent la fin,

Fin d’une ère regrettée mais non regrettable.

L’horloge sonne ses derniers accords lugubres,

La lune frappe de ses pâles rayons ta peau blafarde


Crime passionnel accompli d’une main tremblante.

Les yeux clos suivent chacun des mouvements,

Voluptueusement, le désir d’une autre entité emplit

Le vide. Et crève doucement l’hymen de la Mort.

vendredi 15 avril 2011

Critique de I am number 4

I am number four

D. J. Caruso

Résumé

Le film est basé sur le premier titre de Lorien Legacies, une série de six romans de science-fiction de James Frey et Jobie Hughes.

Numéro 4 alias John est un jeune alien qui se cache avec son protecteur sur Terre pour échapper aux terribles ennemis, les Mogadoriens qui veulent l’annihiler lui et huit autres de ses congérères. Numéro 3 est mort, il est le prochain sur la liste. Repéré, il est obligé de s’enfuir et de tout recommencer. Il s’inscrit alors dans le High School de sa nouvelle ville et tente de vivre une vie paisible et normale. Mais sa tranquillité n’est que passagère et la guerre envahit bientôt de nouveau son quotidien.

Le réalisateur

Il est né le17 janvier 1965 dans le Connecticut aux États-Unis

Diplômé d'une Licence de télévision et de cinéma à l'université de Pepperdine, il est devenu producteur et réalisateur pour la TV avant de se lancer dans le 7ème art. Originellement assistant de production pour les studios Disney, il débute, en 1987, une collaboration avec J. Badham.

La télévision lui permet d’expérimenter nombre de choses et lorsqu’il se tourne vers le cinéma, c’est le film noir qui l’inspire et dont on retrouve l’influence dans ses mises en scène, surréalistes et humoristiques.

Il crée sa propre société de production Humble Journey Films, avec Eriq La Salle et Butch Robinson.

A propos de

Prenez un jeune alien orphelin et mal dans sa peau, une jolie blonde intelligente mais un peu recluse, un ami curieux mais tolérant et courageux, des méchants très, très méchants, un ex petit ami compréhensif, mixez le tout au blender et vous obtiendrez un film à la mode mais insipide à souhait.

L’histoire est bateau, les protagonistes stéréotypés et vides de sens. Et au final, on a l’impression d’avoir perdu du temps et de l’argent. Si le ridicule ne tue pas l’auteur, il n’est pas complètement inoffensif pour les pauvres spectateurs, qui le subissent pendant près de deux heures.

Si l’on aime les films d’action à l’eau de rose, ou juste l’envie de se décérébrer après une dure journée de travail et bien, on est quand même déçu.

Le montage n’est pas innovant, les scènes d’action très sombres, la bande-son n’est pas non plus très agréable.

Point positif, Alex Pettyfer n’est pas Robert Pattinson et l’on peut au moins, soit savourer son esthétique, soit apprécier le fait que sur son visage transparaissent quelques émotions. Et on peut noter que le design des méchants est cependant sympa et assez original. Mais ça s’arrête là.

Au final, le louer au vidéoclub du coin est plus rentable que de se déplacer dans une salle obscure, car au moins, ce n’est pas cher et vous pourrez alors arrêter le massacre en appuyant sur Stop ou le voir en bruit de fond, tout en vacant à vos autres occupations qui seront quoi qu’il arrive plus fun et utiles que ce film.

Poème de la semaine

Silence étouffant d’une ombre satinée

Attends-moi sur le bord du chemin.

La rivière charrie les ossements

Des âmes maudites de ma conscience.


Ma vie t’appartient. J’observe, muette

Leurs pas que tu as tracés. Prévenant.

Abîme synoptique d’une existence

A n’attendre qu’un être. Chut !


Marie, Joseph et le petit Jésus sourient.

Ils rient de nous. Mais n’agissent

Jamais. Ce sont des Hommes simples.

Ils ne peuvent contrecarrer le destin.


Vaine mer d’eau salée dont le ressac

Emporte le souvenir de nos espoirs.

Le fil d’Ariane nous guide vers nos regrets.

Main dans la main, avançons jusqu’à

La porte. Ouvrons-la avec la clé de notre dignité.

mardi 12 avril 2011

Nota bene

Coup de coeur du site we love words en ce jour pour mon poème Mare Stigmata.
Je suis très contente et flattée.

À suivre : poème de la semaine et critique de Insidious

A++

mardi 5 avril 2011

Poème de la semaine

Regarde ces robes froufroutantes

Qui éloignent ton regard pervers

De ma gorge dénudée et offerte.


Ce bustier trop étroit m’empêche

D’humer l’odeur animale des êtres

Qui nous entourent. Ne me sied-il pas ?


Tu souris. De ce sourire laconique

Que tu arbores fièrement, quand

Ton âme dépravée avale cette

Chair offerte. Mesdames, couvrez vous !!


Et toi fermes les yeux. Ne vois que moi !

Fixes moi comme tu les fixes.

Dévores moi comme tu les dévores.

Prends moi comme tu souhaiterais les prendre.


Non ! ton regard plein de « Non » me porte

L’ultime coup. Je titube. Je frémis.

Et je vais rejoindre cet homme qui

Lui me voit. Tout de noir vêtu. Il m’aime.


Il m’aime. Je le vois. Le rouge envahit

Mes yeux. Mes mains. Mon âme.

Chaque spore de la peau diaphane

Qui craque. Vois, Amour, Hurle, Amour.


Essaie de rattraper de ta main tremblante

Ma robe tâchée de pourpre qui

S’élance telle un phénix par dessus le balcon.


Vivante, si et tellement vivante.

Je rejoins enfin ma vie, mon être,

L’homme en noir qui jamais ne vous rejette.

lundi 4 avril 2011

Critique de Quand souffle le vent du Nord

Quand souffle le vent du Nord

Daniel Glattauer

Résumé

Emmi écrit au journal Like pour résilier son abonnement mais c’est un certain Léo qui lui répond. Un mail du Nouvel-An forwardé par cette même Emmi à un groupe quelconque dans lequel se retrouve de nouveau ce pauvre Léo. S’ensuit une série de mails et un rituel s’installe. Une connivence avec cette personne qui reste pourtant virtuelle grandit et la correspondance continue et s’intensifie, jusqu’à la rencontre désirée…


L’auteur


Daniel Glattauer est un auteur autrichien, né à Vienne connu pour ses chroniques politiques. Il écrit plusieurs romans en allemand et Quand souffle le vent du Nord est son premier roman traduit en français.

Il en parle à Evene à cette adresse : http://www.evene.fr/livres/actualite/daniel-glattauer-quand-souffle-vent-nord-2663.php


A propos de


Deux ordinateurs dans des lieux inconnus. Deux êtres derrière l’écran qui correspondent, suite à un malentendu. Une faute d’orthographe dans une adresse mail pourrait bien changer votre vie. Et si l’idéal se trouvait à portée de mails ? S’il suffisait de cliquer sur « Envoyer » pour créer des liens et tomber amoureux.

Un roman superbe. Une tranche de vie. Des émotions. Mais quelles émotions, en vérité ? Peut-on parler d’émotions quand on n’a rien de concret entre les mains, sous ses yeux. Baisers virtuels, et déclarations caché dans l’intimité d’un chez-soi que l’autre ne connait pas. C’est avec finesse et doigté que l’auteur les dévoile et les cache tour à tour l’un à l’autre.

Ce livre nous renvoie tous à notre propre relation aux internautes que l’on a côtoyés ou que l’on côtoie encore aujourd’hui. Je suis de la génération Internet et que quelqu’un me jette la première pierre, s’il n’a pas connu une femme ou un homme dont il s’est senti proche sans jamais l’avoir rencontré. Sentir que l’on est écouté, que l’on compte pour quelqu’un au-delà des apparences et des conventions sociales habituelles. On a tous eu un confident virtuel ou on a été le confident virtuel de quelqu’un.

Cela fait réfléchir sur notre rapport au Web et à ces « amis » qui au fond, sont partie intégrante de notre vie, tout en n’existant pas vraiment non plus. De l’éphémère et l’hypothétique à la concrétisation qui passe obligatoirement par la rencontre, la réflexion est là. La question « d’aller plus loin » dans une relation virtuelle se pose toujours, ainsi de celle récurrente dans le récit de ce qu’on veut, ce que l’on attend de l’Autre et de soi-même.

Renouveau du roman épistolaire mais avec des thèmes déjà utilisés par les Laclos et les Goethe : l’amour, le désir, les secrets, les promesses et même, en fin de compte, la mort. Utilisation d’un modèle rodé par les Classiques mais avec la pointe de modernité et d’humour qui caractérise les romans d’amour contemporains.

Lu en à peine 4 jours, j’ai savouré chaque mail d’Emmi et Leo. Et arrivée à la dernière page, je voulais encore plus de cette correspondance. À lire absolument.

vendredi 1 avril 2011

Poème de la semaine

Jeunesse décadente et candide

Souris à l’empire qui te gouverne

Armes-toi d’un regard indolent et insolent.

La mise que tu as jouée ne sera point perdue.

La roue tourne, le soleil aussi.

Tend ta main, paume ouverte, au ciel.

L’astre darde ses pâles rayons.

Et le bousier roule son fardeau inlassablement.

Du noir au rouge se dilatent les pupilles.

Le silence emplit l’espace autant que le boucan.

Les rires s’éloignent. Meurent les pleurs.

Larmes amères. Et acides. Et salées.

Le jeu n’en valait pas la chandelle.

Mais le Maître n’a pas demandé l’avis.

Les règles s’imposent. L’enjeu est mortel.

Et le sourire aux lèvres, il parie sur une case.

Bonne ou mauvaise ? Utile ou inutile ?

Essayes encore…tu gagneras peut être….

mercredi 23 mars 2011

Nouvelle : L'Ange noire

Un mort. Deux morts. Trois morts. Des monceaux de cadavres en putréfaction qui l’entoure. Elle les regarde, immobile, impassible, fixant sans honte ni peur les orbites à présent vides et sans expression. Les hurlements se sont éteints au fond de sa gorge sèche. L’horreur ne la paralyse plus mais elle n’a pas envie de sortir du charnier. D’ailleurs, elle n’en voit ni le commencement ni la fin. Juste des corps entassés. Encore et toujours des corps qui pourrissent à la lumière pâle d’un Soleil en deuil. Presque deux jours qu’elle n’a pas esquissé un mouvement. Statue blême au centre d’un monde en perdition. Elle est attentive pourtant mais aucun bruit ne lui parvient. Elle est seule. Seule avec Eux. Une douce torpeur l’envahit. Est-elle en train de succomber a la Grande Dame elle aussi? Non, elle le saurait. Le mal qui les a tous tués est toujours là, elle le sait car ce Mal, c’est elle. Elle, à peine sortie de l’enfance et déjà des centaines de morts sur les bras. Ces bras couverts d’un sang brun car déjà sec.

Soudain, elle aperçoit une forme au loin. Ombre au milieu des ombres. Elle s’approche rapidement. C’est un être humain. Elle le sent. Elle entend presque son sang bouillonner dans ses veines gonflées. L’Appel du Sang et de la Violence. Elle ne bouge toujours pas. Le soleil semble lui aussi avoir arrêté sa course infernale contre le temps qui passe. L’Homme enjambe un à un les amas d’os et de chair. Elle entend tinter une clochette et pour la première fois, elle bat des paupières. Il n’est pas celui qu’elle croyait. Il n’est pas proie mais prédateur. Elle veut bouger. Elle veut s’enfuir. Mais il est déjà sur elle; paralysée par son venin, elle l’attend .Il l’enlace comme un amant enlace son amante. Il lui murmure des paroles qui la font frémir de peur. Sa Sœur ne devrait pas tarder à arriver. Elle ferme les yeux, impuissante contre son étreinte brûlante et sauveuse de cette race qui a périt dans une douleur incommensurable. Il la serre chaque fois, un peu plus fort et elle sait. Elle sait qu’elle est condamnée. Alors elle s’abandonne dans ses bras et quand il l’embrasse d’un baiser de feu, elle ne dit mot, tentant d’oublier ce qui l’attend. Quand il la lâche, elle se sent vide et brûlante. Elle regarde ses mains qui peu à peu rosissent sous l’afflux d’un sang nouveau. Elle est faible mais il la retient jusqu’à ce qu’elle retrouve son équilibre. L’odeur du charnier dont les effluves lui paraissaient suaves et douces, est à présent, âcre et immonde. Elles lui soulèvent le cœur. Le cœur. Un cœur. Et il bat de plus en plus vite. Des tonnes d’émotions l’accablent. Elle ferme les yeux et quand elle les rouvre, il n’est plus là. Le Rédempteur a fait son ouvrage et a laissé place à sa Sœur. Elle tente de communiquer avec elle mais le dialogue n’est plus possible entre elles; Les Anges Noirs sont télépathes mais pas les Humains et elle ne peut que hurler, hurler, hurler lorsque sa Sœur s’abat sur elle et la broie, excitée par les cris de supplications. Le Soleil lui parait tout à coup plus brillant que jamais puis un voile noir obscurci sa vue et une douleur sans commune mesure l’envahit alors que sa Sœur fait ce pourquoi elles ont été envoyées. Dans ses derniers instants, lorsque sa conscience, nouvellement acquise s’éteint, elle a pitié de tous ces Humains qui, comme elle, ont été enveloppés dans l’Aile destructrice d’un Ange Noir.