Sucker Punch
Zack Snyder
Genre : Thriller d’action
Résumé
BabyDoll, jeune fille martyrisée par son beau-père, est enfermée dans un asile psychiatrique pour femmes. Les maîtres des lieux Blue et Mme Gorski font de ces jeunes filles de véritables poupées de chiffon. Aidée de Blondie, Amber, Sweet Pea et Rocket, BabyDoll va tenter de les faire sortir de cet enfer.
Le réalisateur
Après de premières expériences en publicité et quelques distinctions reçues, Zack Snyder se lance dans le cinéma en 2003 avec L’Armée des morts. 300 voit le jour trois ans plus tard. En 2009, il se lance le défi d’adapter le roman graphique Watchmen, et c’est un succès.
Sucker Punch est son premier long-métrage non tiré d’une autre œuvre.
A propos de
Que dire ? Que dire ?
J’avoue que lorsque j’ai vu la bande-annonce je me suis dit que c’était joli mais que voir des filles en petite tenue se battre contre des gros monstres ne m’attirait vraiment pas. Puis à force de revoir la BA, et par une après-midi ciné, j’y suis allée.
Je pense qu’il y a encore la marque de mon corps sur le siège tellement j’ai été scotchée.
Je n’avais aucune attente en y allant et en sortant, il est monté dans mon Top 5 de films de la décennie. Je ne m’emballe que rarement pour des films contemporains, je ne suis pas vraiment fan de Snyder non plus, mais là…
Déjà, avec Where is my mind et Sweet dreams revisités dans la BO, il partait avec des points d’avance. Une ambiance rétro, un peu baroque, gothique et cabaret, avec une touche japonisante.
Alors passons, le côté mini des tenues de ces demoiselles, qui au fond si l’on regarde plus loin que le côté « sexy bitch », on se rend compte que ça rajoute à l’horreur de la situation. L’univers fantasmagorique de BabyDoll d’inspiration assez manga et jeux vidéo n’en est pas moins aride et bourré de sens cachés. Meurtres, viols, brimades, abus, rien n’est laissé de côté et les sous-entendus sont parfois plus dérangeants et malsains que la réalité crue.
Côté technique, c’est juste impeccable. Les décors sont époustouflants, bien travaillés et originaux. L’imaginaire de l’héroïne est très bien représenté et montre à quel point l’esprit humain est capable de s’évader pour combattre l’horreur de la vie.
La bande-son, elle aussi, est remarquable par son « à-propos » et son style. Beaucoup de rock, des ballades, un très bon accord image-son. Les bruitages ne prennent pas toute la place et permettent aux dialogues et aux musiques de s’épanouir.
Rien n’est laissé au hasard et tout à un sens. La fin est un coup final porté au cœur et laisse pantois.
En conclusion, un film à voir, sur grand écran de préférence. Et s’il vous prend l’envie de voir un film d’action bête et méchant, allez voir autre chose, ce n’est pas ce que vous recherchez.