Présentation

Un pied dans le passé, mais le regard vers l'avenir...

Bienvenue !
Voici un petit blog de chroniques littéraires et cinématographiques.
Des oeuvres anciennes, des oeuvres nouvelles et un peu de moi.
Le mot d'ordre : partager mes passions que sont la littérature et le cinéma mais aussi l'écriture.
J'espère que cela vous plaira alors bonne navigation !

vendredi 29 avril 2011

Poème de la semaine

Ivre de rage et de vie

Fixe tes yeux clos

L’empire que tu gouvernes

Fidèle suivante, je m’incline

Devant tant de grâce et

D’amour.


Empalée sur le front

De nos vies minables

Je vomis la bile immonde

D’une existence exempte

De bonheur, de paix et

D’amour.

Critique de Insidious

Insidious

James Wan

Résumé

Deux parents. Trois enfants. Une nouvelle maison. Tout semble sourire à cette famille. Mais soudain, un terrible évènement se produit : un de leurs fils tombe dans le coma, sans aucune raison apparente. Suite à cela des phénomènes étranges surviennent et la terreur s’installe peu à peu.

Le réalisateur

James Wan est un réalisateur australien, né en Malaisie ; il connu essentiellement pour le film Saw, premier du nom en 2004. Il est influencé par le cinéma de genre des années 70. Insidious est son cinquième long métrage.

A propos de

Petit budget (1,5 M de dollars) à la base, ce film a déjà totalisé plus de 48 M de recettes. Ce film prouve qu’il ne suffit pas de dépenser des milles et des cents pour faire un bon film

L’ambiance est impeccable, jouant savamment avec nos nerfs. Ne nous montrant que ce qu’il faut pour nous installer dans une atmosphère de terreur. L’obscurité nous enveloppe, les bruits font joujou avec notre imagination.

Quelques facilités scénaristiques cependant, mais cela ne nuit pas vraiment au déroulement de l’histoire. Les touches d’humour et les références à des films d’horreur cultes nous détendent juste assez pour que les surprises et les climax soient encore plus efficaces.

C’est donc un très bon divertissement, qui rappelle un peu les films d’épouvante espagnols tels que Rec ou Tesis au niveau du cadrage, des jeux de style (humour alternant avec frisson) et de la bande-son. Les maladresses sont vite oubliées et on y retrouve de très bons éléments du genre. Ce n’est pas de la qualité d’un Ring ou d’un Tale of two sisters mais on sursaute quand même, en ressentant un sentiment de malaise croissant.

Les acteurs sont convaincants, et même si l’on a tendance à se douter de la fin, on a passé un bon moment. Certains diront qu’il se sert de poncifs éculés mais le côté rétro, un peu kitch fait son charme. On apprécie les portes qui grincent et qui se claquent, le tic-tac des horloges et les murmures dans le grenier. Ce n’est pas un renouvellement du genre tel que Saw a pu l’être, mais parfois les meilleures recettes sont celles que l’on connait. Il vaut parfois mieux ne pas sortir des sentiers battus et lécher la forme, plutôt que de vouloir à tout prix être innovant et au final, n’être que médiocre ou au mieux, ridicule.

Alors si vous voulez avoir une petite insomnie ou juste faire en sorte que la personne à côté de vous se cache les yeux sur votre épaule, Insidious est le film à voir.

vendredi 22 avril 2011

Poème de la semaine

Ame misérable d’une existence sans joie

Silence éthéré d’un corps inhumain.


Cri immobile d’une gorge sans fond

Abîme d’un être effacé et translucide.


Mes gestes désarticules signalent la fin,

Fin d’une ère regrettée mais non regrettable.

L’horloge sonne ses derniers accords lugubres,

La lune frappe de ses pâles rayons ta peau blafarde


Crime passionnel accompli d’une main tremblante.

Les yeux clos suivent chacun des mouvements,

Voluptueusement, le désir d’une autre entité emplit

Le vide. Et crève doucement l’hymen de la Mort.

vendredi 15 avril 2011

Critique de I am number 4

I am number four

D. J. Caruso

Résumé

Le film est basé sur le premier titre de Lorien Legacies, une série de six romans de science-fiction de James Frey et Jobie Hughes.

Numéro 4 alias John est un jeune alien qui se cache avec son protecteur sur Terre pour échapper aux terribles ennemis, les Mogadoriens qui veulent l’annihiler lui et huit autres de ses congérères. Numéro 3 est mort, il est le prochain sur la liste. Repéré, il est obligé de s’enfuir et de tout recommencer. Il s’inscrit alors dans le High School de sa nouvelle ville et tente de vivre une vie paisible et normale. Mais sa tranquillité n’est que passagère et la guerre envahit bientôt de nouveau son quotidien.

Le réalisateur

Il est né le17 janvier 1965 dans le Connecticut aux États-Unis

Diplômé d'une Licence de télévision et de cinéma à l'université de Pepperdine, il est devenu producteur et réalisateur pour la TV avant de se lancer dans le 7ème art. Originellement assistant de production pour les studios Disney, il débute, en 1987, une collaboration avec J. Badham.

La télévision lui permet d’expérimenter nombre de choses et lorsqu’il se tourne vers le cinéma, c’est le film noir qui l’inspire et dont on retrouve l’influence dans ses mises en scène, surréalistes et humoristiques.

Il crée sa propre société de production Humble Journey Films, avec Eriq La Salle et Butch Robinson.

A propos de

Prenez un jeune alien orphelin et mal dans sa peau, une jolie blonde intelligente mais un peu recluse, un ami curieux mais tolérant et courageux, des méchants très, très méchants, un ex petit ami compréhensif, mixez le tout au blender et vous obtiendrez un film à la mode mais insipide à souhait.

L’histoire est bateau, les protagonistes stéréotypés et vides de sens. Et au final, on a l’impression d’avoir perdu du temps et de l’argent. Si le ridicule ne tue pas l’auteur, il n’est pas complètement inoffensif pour les pauvres spectateurs, qui le subissent pendant près de deux heures.

Si l’on aime les films d’action à l’eau de rose, ou juste l’envie de se décérébrer après une dure journée de travail et bien, on est quand même déçu.

Le montage n’est pas innovant, les scènes d’action très sombres, la bande-son n’est pas non plus très agréable.

Point positif, Alex Pettyfer n’est pas Robert Pattinson et l’on peut au moins, soit savourer son esthétique, soit apprécier le fait que sur son visage transparaissent quelques émotions. Et on peut noter que le design des méchants est cependant sympa et assez original. Mais ça s’arrête là.

Au final, le louer au vidéoclub du coin est plus rentable que de se déplacer dans une salle obscure, car au moins, ce n’est pas cher et vous pourrez alors arrêter le massacre en appuyant sur Stop ou le voir en bruit de fond, tout en vacant à vos autres occupations qui seront quoi qu’il arrive plus fun et utiles que ce film.

Poème de la semaine

Silence étouffant d’une ombre satinée

Attends-moi sur le bord du chemin.

La rivière charrie les ossements

Des âmes maudites de ma conscience.


Ma vie t’appartient. J’observe, muette

Leurs pas que tu as tracés. Prévenant.

Abîme synoptique d’une existence

A n’attendre qu’un être. Chut !


Marie, Joseph et le petit Jésus sourient.

Ils rient de nous. Mais n’agissent

Jamais. Ce sont des Hommes simples.

Ils ne peuvent contrecarrer le destin.


Vaine mer d’eau salée dont le ressac

Emporte le souvenir de nos espoirs.

Le fil d’Ariane nous guide vers nos regrets.

Main dans la main, avançons jusqu’à

La porte. Ouvrons-la avec la clé de notre dignité.

mardi 12 avril 2011

Nota bene

Coup de coeur du site we love words en ce jour pour mon poème Mare Stigmata.
Je suis très contente et flattée.

À suivre : poème de la semaine et critique de Insidious

A++

mardi 5 avril 2011

Poème de la semaine

Regarde ces robes froufroutantes

Qui éloignent ton regard pervers

De ma gorge dénudée et offerte.


Ce bustier trop étroit m’empêche

D’humer l’odeur animale des êtres

Qui nous entourent. Ne me sied-il pas ?


Tu souris. De ce sourire laconique

Que tu arbores fièrement, quand

Ton âme dépravée avale cette

Chair offerte. Mesdames, couvrez vous !!


Et toi fermes les yeux. Ne vois que moi !

Fixes moi comme tu les fixes.

Dévores moi comme tu les dévores.

Prends moi comme tu souhaiterais les prendre.


Non ! ton regard plein de « Non » me porte

L’ultime coup. Je titube. Je frémis.

Et je vais rejoindre cet homme qui

Lui me voit. Tout de noir vêtu. Il m’aime.


Il m’aime. Je le vois. Le rouge envahit

Mes yeux. Mes mains. Mon âme.

Chaque spore de la peau diaphane

Qui craque. Vois, Amour, Hurle, Amour.


Essaie de rattraper de ta main tremblante

Ma robe tâchée de pourpre qui

S’élance telle un phénix par dessus le balcon.


Vivante, si et tellement vivante.

Je rejoins enfin ma vie, mon être,

L’homme en noir qui jamais ne vous rejette.

lundi 4 avril 2011

Critique de Quand souffle le vent du Nord

Quand souffle le vent du Nord

Daniel Glattauer

Résumé

Emmi écrit au journal Like pour résilier son abonnement mais c’est un certain Léo qui lui répond. Un mail du Nouvel-An forwardé par cette même Emmi à un groupe quelconque dans lequel se retrouve de nouveau ce pauvre Léo. S’ensuit une série de mails et un rituel s’installe. Une connivence avec cette personne qui reste pourtant virtuelle grandit et la correspondance continue et s’intensifie, jusqu’à la rencontre désirée…


L’auteur


Daniel Glattauer est un auteur autrichien, né à Vienne connu pour ses chroniques politiques. Il écrit plusieurs romans en allemand et Quand souffle le vent du Nord est son premier roman traduit en français.

Il en parle à Evene à cette adresse : http://www.evene.fr/livres/actualite/daniel-glattauer-quand-souffle-vent-nord-2663.php


A propos de


Deux ordinateurs dans des lieux inconnus. Deux êtres derrière l’écran qui correspondent, suite à un malentendu. Une faute d’orthographe dans une adresse mail pourrait bien changer votre vie. Et si l’idéal se trouvait à portée de mails ? S’il suffisait de cliquer sur « Envoyer » pour créer des liens et tomber amoureux.

Un roman superbe. Une tranche de vie. Des émotions. Mais quelles émotions, en vérité ? Peut-on parler d’émotions quand on n’a rien de concret entre les mains, sous ses yeux. Baisers virtuels, et déclarations caché dans l’intimité d’un chez-soi que l’autre ne connait pas. C’est avec finesse et doigté que l’auteur les dévoile et les cache tour à tour l’un à l’autre.

Ce livre nous renvoie tous à notre propre relation aux internautes que l’on a côtoyés ou que l’on côtoie encore aujourd’hui. Je suis de la génération Internet et que quelqu’un me jette la première pierre, s’il n’a pas connu une femme ou un homme dont il s’est senti proche sans jamais l’avoir rencontré. Sentir que l’on est écouté, que l’on compte pour quelqu’un au-delà des apparences et des conventions sociales habituelles. On a tous eu un confident virtuel ou on a été le confident virtuel de quelqu’un.

Cela fait réfléchir sur notre rapport au Web et à ces « amis » qui au fond, sont partie intégrante de notre vie, tout en n’existant pas vraiment non plus. De l’éphémère et l’hypothétique à la concrétisation qui passe obligatoirement par la rencontre, la réflexion est là. La question « d’aller plus loin » dans une relation virtuelle se pose toujours, ainsi de celle récurrente dans le récit de ce qu’on veut, ce que l’on attend de l’Autre et de soi-même.

Renouveau du roman épistolaire mais avec des thèmes déjà utilisés par les Laclos et les Goethe : l’amour, le désir, les secrets, les promesses et même, en fin de compte, la mort. Utilisation d’un modèle rodé par les Classiques mais avec la pointe de modernité et d’humour qui caractérise les romans d’amour contemporains.

Lu en à peine 4 jours, j’ai savouré chaque mail d’Emmi et Leo. Et arrivée à la dernière page, je voulais encore plus de cette correspondance. À lire absolument.

vendredi 1 avril 2011

Poème de la semaine

Jeunesse décadente et candide

Souris à l’empire qui te gouverne

Armes-toi d’un regard indolent et insolent.

La mise que tu as jouée ne sera point perdue.

La roue tourne, le soleil aussi.

Tend ta main, paume ouverte, au ciel.

L’astre darde ses pâles rayons.

Et le bousier roule son fardeau inlassablement.

Du noir au rouge se dilatent les pupilles.

Le silence emplit l’espace autant que le boucan.

Les rires s’éloignent. Meurent les pleurs.

Larmes amères. Et acides. Et salées.

Le jeu n’en valait pas la chandelle.

Mais le Maître n’a pas demandé l’avis.

Les règles s’imposent. L’enjeu est mortel.

Et le sourire aux lèvres, il parie sur une case.

Bonne ou mauvaise ? Utile ou inutile ?

Essayes encore…tu gagneras peut être….